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Les petits fa d'automne † ft. Noelia Goldstein

Cohabitamus
Richard Alden
Richard Alden
MessageSujet: Les petits fa d'automne † ft. Noelia Goldstein   Les petits fa d'automne † ft. Noelia Goldstein GmNdxVI0_oVen 29 Nov 2019 - 18:05

       
       

       
Les petits fa d'automne.

Avec Noelia Goldstein.
Jeudi 19 novembre 1985, plein d'après-midi.
Boutique d'horlogerie des Goldstein à Boston.

Le bus s’arrêta, faisant ainsi tanguer tous ses passagers à bords, et les portes claquèrent, signe très clair qu’elles venaient de s’ouvrir. Richard appréciait rester debout face à la sortie, ce qui lui permettait d’éviter de pousser et de déranger trop de personnes pour s’extraire de cette boîte de fer. Tâtonnant et indiquant, au moyen de sa canne, qu’il souhaitait passer, le non-voyant profita du fait que le chauffeur lui laissait le temps pour sortir tranquillement. Réajustant ses lunettes sur son nez, refermant la veste par-dessus son costume de laine, dégageant la mèche de cheveux qui lui chatouillait le visage, il réfléchit un instant à la route qu’il devait maintenant prendre. Il avait prévu une belle marge d’avance sur son heure de rendez-vous.
Ce jour-là, le sorcier avait dû emprunter les transports en commun pour se rendre à Boston. Il y avait eu plusieurs raisons pour qu’il s’impose une telle contrainte particulièrement inconfortable. D’abord, il se forçait à se déplacer en transports en commun, pour ne pas perdre l’habitude de son autonomie, pour bien garder en tête tous ses chemins ordinaires et pour continuer à demander de l’aide aux gens ou à garder ce semblant de couverture si on venait à l’observer – il voulait bien savoir pourquoi, par ailleurs. Ensuite, il avait bien entendu que Woolly, la vieille Elfe de maison qui l’aidait au quotidien, était fatiguée ces derniers jours : des légers soupirs, une lenteur un peu plus marquée à effectuer ses tâches ménagères, une intonation plus basse ; il souhaitait le plus possible la ménager et lui avait assuré, à grands renforts de phrases insistantes, qu’il n’avait pas besoin de son aide aujourd’hui. Elle avait cédé, ce qui était un signe non équivoque de fatigue.
Cependant, et pour être sincèrement honnête, il empruntait ce chemin-là pour la première fois, seul, et c’était toujours un grand moment d’orientation, plein de gêne et de situations cocasses, souvent basé sur des instructions pas toujours très précises. Richard avait ainsi rendez-vous dans un café de Boston qui avait pignon sur une rue qu’il ne connaissait pas. Cependant, quand il fallait y aller… le sorcier commença donc à suivre la première des dix étapes qu’il avait consciencieusement mémorisées.

Ils étaient en plein après-midi et, pourtant, personne ne traînait dans les rues : il fallait dire que le temps était humide, avec une légère brise qui s’insérait sous sa veste et venait le mordre, ainsi qu’une morosité qu’il arrivait à ressentir par cette absence de rayons chauds. Le soleil était à nouveau couvert, privant le commun – et le moins commun – des mortels de sa présence, et cette absence avait toujours quelque chose de déprimant, que l’odeur des feuilles mouillées avait tendance à conforter.
Précédé des clairs et légers tapements de sa canne, Richard s’avançait, bifurquait, passait de rue en rue sans réellement s’en rendre compte. L’avantage de sa compagne était que les gens l’entendaient et lui faisaient place. S’il avait eu le moindre indice sur le fait qu’il s’était trompé de route depuis dix minutes déjà, peut-être qu’il aurait demandé de l’aide à ce groupe d’amis rieurs – mais il n’en fit rien et poursuivit le plus innocemment du monde.
Le sorcier entendit quelques douces notes de piano s’élever d’une rue dans laquelle il devait se rendre et y pénétra ainsi avec grand plaisir. Il ne lui restait maintenant que la dernière étape de sa fouille de route pour arriver au café, dont les bruits devaient être couverts par cette mélodie forte claire et forte agréable. De par son éducation, Richard ne possédait que des connaissances restreintes en musique dite « classique » : ses parents ne l’écoutant pas, il n’en avait pas souvent entendu, mais il appréciait l’expérience à chaque fois, se promettant de recommencer au plus vite ; puis le quotidien revenait et rappelait qu’il y avait d’autres choses à faire. Et puis, la musique plus populaire qui passait à la radio sonnait tout aussi agréable à ses oreilles.
Richard dépassa à contrecœur la source de cette musique et marcha encore quelques pas avant de s’arrêter devant ce qui aurait dû être le café. Il se rendit compte que la porte ne s’ouvrit pas quand il tira puis poussa sur la poignée… Il s’était effectivement trompé d’endroit. Et cette fois-ci, la rue était parfaitement déserte, aucun passant pour lui indiquer où il devait aller. C’était bien sa veine.
Et résonnaient encore dans cet air frais d’automne ces différentes notes de piano, imperturbables, invitant quiconque à une balade hors du temps.
Richard se sentit bien prêt à suivre cette invitation.
Il fit rebrousse-chemin pour se rapprocher le plus possible de la source de cette musique. Il y avait de très grandes chances – la majeure partie, même – qu’elle émanait d’une résidence privée. Mais à défaut de savoir où se rendre, il préférait se rapprocher de ce son agréable. Il s’en sentit le besoin. Le plus compliqué pour lui fut, quand il se rendit compte qu’il était de l’autre côté de la route, de traverser la chaussée, mais l’absence de bruits de moteur le rassura et il se retrouva sans encombre au pied du bâtiment. Du bout de ses doigts, il se laissa guider par la surface crépie du béton et il décida de s’adosser contre ce mur râpeux, pour ainsi profiter d’un spectacle musical imprévu.
Simplement posé là, contre un bâtiment, à oublier le passage des minutes, à se laisser bercer par la partition, à aller jusqu’à apprécier la fraîche brise de l’automne, Richard appréciait la balade hors du temps.

La dernière note retentit et laissa place à un silence reposant ; mais, réponse fortuite, la voix d’une femme âgée s’éleva demandant au sorcier aveugle s’il était perdu et s’il avait besoin d’aide. Hasard heureux ! pour lui qui avait cherché quelqu’un pour le ramener sur le bon chemin. Alors à cette bonne dame tellement disposée à l’aider, il demanda :

« Avez-vous une idée de qui était en train de jouer du piano ? »

Le café et son rendez-vous lui étaient momentanément sortis de l’esprit. La vieille femme lui expliqua que c’était sûrement la jeune fille de la famille d’horlogers, dont la boutique se trouvait juste à côté d’eux et qui était ouverte : ils répondaient au nom de Goldstein. Elle l’amena devant la vitrine redevenue silencieuse, il la remercia et elle comprit intelligemment qu’il réussirait à s’en sortir maintenant.
Alors Richard poussa doucement la porte de l’horlogerie Goldstein et entendit l’habituelle et bienheureuse cloche annonçant la venue d’un client.
©️️️S a n i e


Spoiler:
Magicum
Noelia Goldstein
Noelia Goldstein
MessageSujet: Re: Les petits fa d'automne † ft. Noelia Goldstein   Les petits fa d'automne † ft. Noelia Goldstein GmNdxVI0_oDim 29 Déc 2019 - 18:43
Les petits fa d'automne

“Celui qui chante va de la joie à la mélodie, celui qui entend, de la mélodie à la joie.”
Avec Richard Alden,
jeudi 19 novembre 1985,
631 mots


Ce matin avait été plutôt mouvementé dans la boutique, plusieurs clients étaient passés chercher leurs objets réparés. Par chance, ils étaient deux à travailler aujourd’hui. Son oncle s’occupait des dernières réparations à faire pendant qu’elle servait les clients à l’avant du magasin. Ce n’était pas toujours ainsi, ils aimaient bien échanger de place de temps en temps pour changer leurs tâches. Il avait préféré passer du temps dans l’arrière-boutique à cause de sa mésaventure de ce matin. En marchant vers le lieu de travail, il s’était fait asperger d’eau alors qu’une voiture avait roulé à toute vitesse dans une flaque d’eau qu’il restait de la pluie de cette nuit. Il va sans dire qu’il n’était pas d’une très bonne humeur quand Noelia l’avait vu arriver peu de temps après, les pantalons tout trempés. Le pire, c’est qu’il ne pouvait pas se servir de sa baguette, ce qui aurait été son premier réflexe en temps normal, pour sécher ses vêtements. Il avait donc marmonné qu’il passerait du temps caché à l’arrière le temps que ça sèche et aussi pour qu’il se calme un peu. La perte de la magie n’était certes pas facile.

Mais cet après-midi s’annonçait bien calme. Il n’y avait qu’une horloge à réparer, et elles n’étaient dues que pour la semaine suivante. Donc, à moins que de nouveaux clients entrent dans la boutique, il n’y aurait pas grand-chose à faire. Le propriétaire de l’horlogerie, l’oncle de Noelia, en avait profité pour aller faire des courses et acheter du matériel pour le travail. Elle était donc seule pour quelques heures, avec la seule tâche de faire du ménage. Elle avait balayé le plancher, passé la moppe, nettoyé les comptoirs et épousseté les tablettes. Comme l’endroit n’était pas gigantesque, elle avait déjà terminé. N’ayant plus rien à faire autre que d’attendre son oncle ou des clients, Noelia avait décidé de s’asseoir devant le piano qui décorait bien la pièce. C’était le sien. En déménageant dans un petit appartement, seule, elle n’avait pas vraiment trouvé de place où entreposer son piano chez elle. Son oncle avait gentiment accepté de le laisser ici pour quelques temps, ce pour quoi elle lui était bien reconnaissante. Elle ne se serait pas vue abandonner son piano et ne plus en jouer. Après tout, cet instrument était une partie de sa vie, d’elle. La jeune fille avait commencé à jouer quand elle était toute petite, à l’âge de cinq ans. Elle jouait rarement devant des gens, autres que les membres de sa famille.

Elle avait donc déposé doucement ses doigts sur les touches du piano, puis elle avait enchaîné les notes. Elle jouait une mélodie qu’elle appréciait particulièrement, malgré son niveau de difficulté. Elle adorait les mélodies remplies d’émotions, qui racontaient une histoire par leur mélodie. Qu’il s’agisse de la joie, de la tristesse ou de toute autre émotion. Après avoir joué pendant une dizaine de minutes, elle se releva, un sourire aux lèvres. Le téléphone sonnait. Elle s’était dépêchée à aller répondre. C’était son oncle qui lui annonçait qu’il reviendrait un peu plus tard que prévu. Elle l’avait rassuré, lui expliquant qu’aucun client n’était passé dans la dernière heure et que c’était très calme. Lorsqu’elle avait raccroché, la petite cloche accrochée au-dessus de la porte d’entrée s’était mise à sonner, annonçant l’arrivée d’un client. Elle s’était retournée, pour remarquer qu’il s’agissait d’un homme. « Bonjour monsieur. Comment puis-je vous aider? » Il portait des lunettes foncées et marchait avec une canne. Un non-voyant, s’était-elle dit. Elle hésitait, ne sachant pas si elle devait aller l’aider à trouver le comptoir, où s’il pourrait la rejoindre au son de sa voix et grâce à sa canne. Elle n’avait jamais connu de non-voyant et ne voulait pas non plus le froisser.


CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR LE PÈRE NOËL D'EPR
CITATION PAR Rabindranàth Tagore / A quatre voix
Cohabitamus
Richard Alden
Richard Alden
MessageSujet: Re: Les petits fa d'automne † ft. Noelia Goldstein   Les petits fa d'automne † ft. Noelia Goldstein GmNdxVI0_oMer 8 Jan 2020 - 14:37

       
       

       
Les petits fa d'automne.

Avec Noelia Goldstein.
Jeudi 19 novembre 1985, plein d'après-midi.
Boutique d'horlogerie des Goldstein à Boston.

« Bonjour monsieur. Comment puis-je vous aider ? »

Des mots d’abord lancés à la volée, l’habitude simple mais heureuse des commerçants au service de n’importe lequel de leurs clients, qu’ils soient agréables ou insupportables, modestes ou parvenus, certains ou prêts à se faire conseiller, mais venant souvent avec leurs promesses d’échanger et de faire tourner plusieurs vies.
Venaient souvent après la surprise, le doute, le questionnement : Richard les connaissait tellement qu’il les pardonnait sans même se rendre compte. La jeune femme qui avait prononcé ces mots s’était arrêtée, avait hésité, et avait ainsi laissé la place au silence. Sûrement attendait-elle une réaction de la part du nouvel arrivé, et sans conteste allait-elle être déçue : car pendant un moment, encore, celui-ci vit son attention complètement détournée.
D’abord les odeurs : ici, l’ancien bois côtoyait la pluie fraîche de la matinée. Assez lointain était le fumet des planches que l’on avait sciées, poncées, gravées, pour les rendre carrées, lisses sur leur surface, profondes dans leurs arabesques. Autant de douceurs que Richard avait l’habitude de toucher enfant, quand on pardonnait à son jeune âge la curiosité de découvrir le monde, ce qui avait changé avec les années.
Et puis, le piano qui, après le silence, avait laissé à une tout autre ambiance. Son magasin était devenu un opéra quelque peu chaotique mais loin d’être inintéressant, bien au contraire ; et tout habitué à ses contemplation auditive, Richard se laissa un peu perdre et en oublia de répondre.
Aux pendules cliquetantes, parfois frénétiquement, parfois lourdement, mais toujours régulièrement ; aux armoires grinçantes, ployant sous l’ingrat et l’inarrêtable balancier, soutenant ici leur métier avec vigueur. Pendant un instant, il se sentit revenir en d’anciens temps, ceux où se promener le long des couloirs de pierre d’Ilvermorny promettait de nombreuses surprises ; où le silence n’était jamais totalement présent parce que les murs résonnaient des chants des esprits. Oh, tous les bâtiments regorgeaient normalement de cette vie invisible aux Non-Maj’ mais également à quasi-tous les sorciers : même son université à Williamstown lui avait une fois murmuré à l’oreille certaines atrocités commises dans les laboratoires.
Étonnant, oui, que les horloges le ramènent comme ça à un monde aux souvenirs acidulés, dont le sorcier s’était quelque peu détourné, et dont on avait violemment fermé les portes. Peut-être fallait-il finalement chercher un peu de magie partout où on pouvait la trouver ; de quelle privation l’être humain avait-il besoin pour revenir aux choses les plus simples ? Même Richard, aussi aveugle qu’il l’était, oubliait cette humilité et se laissait ainsi mélancoliquement attraper par des horloges.
Les pas légers de la commerçante hésitante et décontenancée, se demandant bien ce qu’elle pouvait faire pour rendre service à une personne non-voyante, rappelèrent sa présence. Richard réalisa soudain la surprise de la jeune femme et se ressaisit.

« Bonjour, oui. Pardonnez-moi, je ne suis pas habitué à entrer dans une horlogerie, et je profitais un peu du son de vos pendules. »

Le sorcier réajusta ses lunettes sur son nez et s’appuya sur sa canne posée au sol – propre, de toute évidence, comme il la sentit râcler directement sur le parquet sans poussière. Il se rendit peut-être compte qu’il avait un peu abusé du temps de la jeune femme alors qu’il n’avait aucunement l’intention d’acheter ou de faire réparer d’horloges : les moyens lui manquaient cruellement. Alors certes, il y avait cette vieille pendule, silencieuse depuis toujours, qui traînait dans le coin de sa maison, mais elle avait bien plus tendance à le gêner qu’à revêtir toute autre valeur pour lui.

« Pour tout vous dire, Mademoiselle Goldstein – si vous me le permettez –, j’étais un peu perdu dans le coin… Cela m’arrive moins souvent qu’on pourrait le croire, je vous assure, ajouta-t-il avec un petit sourire amusé. Mais j’ai entendu un piano dans la rue, toute à l’heure, en cherchant mon chemin. »

Attiré par des touches de clavier… L’expression ne disait-elle pas « comme des insectes attirés par la lumière » ou bien « des mouches par le miel » ?

« Était-ce vous qui jouiez ce morceau ? Je ne le connaissais pas. »

En même temps, il n’en connaissait pas beaucoup.
©️️️S a n i e


Spoiler:
Magicum
Noelia Goldstein
Noelia Goldstein
MessageSujet: Re: Les petits fa d'automne † ft. Noelia Goldstein   Les petits fa d'automne † ft. Noelia Goldstein GmNdxVI0_oVen 27 Mar 2020 - 17:24
Les petits fa d'automne

“Celui qui chante va de la joie à la mélodie, celui qui entend, de la mélodie à la joie.”
Avec Richard Alden,
jeudi 19 novembre 1985,
653 mots


Noelia ne pouvait pas s’imaginer comment ça devait être d’avoir perdu la vue. Un monde sans couleur, mais probablement bien rempli par les autres sens. Elle avait déjà entendu dire que lorsqu’un perd un de nos sens, les autres se développent au-delà de la normale. Mais quand même, cela demandait du courage pour se déplacer seul. Comment se retrouver dans la grande ville? Et s’il se faisait attaquer dans la rue? Bon, ce dernier raisonnement était peut-être un peu trop intense, mais cela pourrait arriver. Comment faisait-il pour traverser la rue sans voir où étaient les passages pour piétons ou même sans savoir s’il y avait un arrêt pour les automobilistes ou non? Et ça, c’est sans compter la cuisine! Comment faisait-il pour se faire à manger? Noelia avait bien deux yeux et elle arrivait quand même à faire brûler quelques plats de temps à autre. Cet homme vivait-il seul? Et puis, avait-il perdu sa vue au courant de sa vie ou était-il né ainsi? Elle ne savait pas ce qui était le mieux; perdre la vue en ayant quand même eu la chance d’apercevoir de quoi les choses ont l’air, ou bien ne jamais avoir vu et ainsi ne pas être triste de ne plus pouvoir les voir.

Noelia fut sortie de ses pensées lorsque l’homme lui répondit. Elle n’avait pas remarqué qu’il avait pris du temps à lui répondre. Les deux étaient dans leur bulle, dans leur monde. « Bonjour, oui. Pardonnez-moi, je ne suis pas habitué à entrer dans une horlogerie, et je profitais un peu du son de vos pendules. » Une drôle de réponse, à la fois surprenante et d’une certaine façon réconfortante. Les jeunes de son âge avaient souvent en tête des carrières plus impressionnantes que celle d’horloger. Quand on demandait à Noelia ce qu’elle faisait maintenant qu’elle avait quitté Ilvermorny, puis qu’elle répondait qu’elle était horlogère, bien souvent les gens étaient surpris. C’était un métier rare il faut croire. Était-ce son métier de rêve? Non. Mais ça lui plaisait tout de même et elle savait qu’elle rendait son oncle très fier. « Ne vous en faites pas. Ce n’est pas un endroit où les gens pensent à passer du temps habituellement! » Pourtant, les gens aimaient bien traîner dans les librairies, dans les boutiques de vêtements ou dans celles de Quiddich. Pourquoi personne n’aimait-il venir dans une horlogerie? « Pour tout vous dire, Mademoiselle Goldstein – si vous me le permettez –, j’étais un peu perdu dans le coin… Cela m’arrive moins souvent qu’on pourrait le croire, je vous assure, ajouta-t-il avec un petit sourire amusé. Mais j’ai entendu un piano dans la rue, toute à l’heure, en cherchant mon chemin. » Elle rit un peu, se sentant un peu plus à l'aise avec lui, comme il faisait lui-même des blagues sur sa condition. Voilà qui répondait à l’une des questions de la demoiselle. Il lui arrivait de se perdre. Les gens qu’il croisait devaient probablement l’aider à se retrouver dans des moments comme celui-ci. Peut-être que s’il était sorcier, il avait un autre moyen aussi avant le voile. Mais comment savoir s’il en était un ou non? « Était-ce vous qui jouiez ce morceau ? Je ne le connaissais pas. » Elle sourit. « Oh, désolée, c'est que je ne m'attendais pas à cela. Oui, c’est moi qui jouais. C’est une pièce que ma mère m’a apprise il y a quelques années. C’est l’une de mes préférées. Comme il n’y a pas beaucoup de clients aujourd’hui, je me suis permis de jouer un peu. Jouez-vous aussi du piano dans vos temps libres? Au fait, je m’appelle Noelia. » Elle était un peu timide, n’étant pas habituée d’avoir des spectateurs lorsqu’elle jouait. Elle n’avait pas pensé que les passants pouvaient l’entendre. Et si elle avait fait une fausse note?


CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR LE PÈRE NOËL D'EPR
CITATION PAR Rabindranàth Tagore / A quatre voix



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