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Contexte long

Maître du jeu
Etiam Periere Ruinae
Etiam Periere Ruinae
MessageSujet: Contexte long   Contexte long GmNdxVI0_oVen 30 Aoû 2019 - 10:42
Contexte long
Tout connaître de cette situation
Nous allons vous expliquer en détail ce qu'il s'est passé pour arriver à notre moment de jeu. Volontairement nous l'avons mis à part du contexte simple au vu de sa longueur. Si besoin, vous trouverez de petits résumés à la fin de chaque paragraphe, mais ils sont bien moins fournis en détails.

◇ Sommaire
1981 : ›› ici ‹‹
1982 : ›› ici ‹‹
1984 : ›› ici ‹‹
Maître du jeu
Etiam Periere Ruinae
Etiam Periere Ruinae
MessageSujet: Re: Contexte long   Contexte long GmNdxVI0_oVen 30 Aoû 2019 - 10:43

◇ Juin 1981 – Maison blanche, États-Unis
« Notre réponse est non. » Ils étaient trois, assis sur un luxueux sofa de style baroque, leurs baguettes entre leurs doigts devaient lui paraître aussi menaçantes qu’un glock braqué entre ses deux yeux, mais il ne ressentait rien. Il ne voyait qu’un vulgaire bout de bois auquel les dirigeants d’une secte d’illuminés, qui se tenaient devant lui, vouaient un culte. Pourtant, il devait y croire. Il en était obligé. Que Dieu le pardonne d’avoir demandé assistance à des hérétiques. « Non ? Comment cela, non ? » Ils avaient refusé un verre de son alcool personnel, une tasse de son café, de son thé. Ils n’avaient rien voulu. La seule chose qu’ils lui avaient rapportée était un non. Simple. Radical. Ces suppôts du diable avaient osé dire non au Président américain. « Souvenez-nous de la loi Rappaport. Nous l’avons votée en 1792 dans le simple intérêt de tenir nos communautés éloignées. C’est en nous liant à vous par accident il y a deux cents ans que nous nous sommes mis en danger. Nous souhaitons donc éviter un autre séisme au sein de notre communauté. Vous ferez face à votre ennemi seul. Nous n’avons pas notre place dans votre guerre. Les résultats du vote du maintien de la loi Rappaport ont été très largement favorables. Nous refusons de vous aider. » Cette femme s’était levée en parlant. Les mains dans le dos, elle contemplait le jardin de la Maison Blanche. Elle portait des vêtements étranges et était coiffée comme si elle venait d’une autre époque, sur une autre planète. « Ne vous inquiétez pas, Président Reagan, vous avez suffisamment de quoi vous en sortir sans nous. Inutile d’avoir recours à la magie pour faire tomber l’URSS. Laissez le temps se charger de leur défaite. Soyez conscient qu’ils creusent leur tombe eux-mêmes. » Il n’avait rien à ajouter, mais un petit homme poursuivit. « Palliez à la menace avec votre technologie, Monsieur Reagan. Vous avez les moyens de vous protéger en détruisant leurs missiles à l’aide d’un bouclier. » Il y eut un silence pendant lequel une lueur illumina le regard du président. « Oh… Je suis Denzel O’Brien, spécialiste des sciences non-maj’. » Ronald Reagan ferma les yeux et hocha doucement la tête dans un soupir. Il n’en revenait pas. Il recevait des leçons de la part de ces erreurs de la création divine. « Je constate que toute tentative de persuasion est vaine. » Il devait ravaler sa rage et garder des liens cordiaux avec eux… au cas où. « Je vous remercie d’avoir accepté cette rencontre et vous souhaite une bien bonne continuation. J’espère que nous n’aurons plus besoin de nous revoir. » La Présidente du Congrès Magique à la coupe étrange lui serra la main, un rictus non dissimulé au coin des lèvres qui lui donnait l’envie d’écourter leurs salutations en la chassant de son bureau à grands coups de pied bien placés. Deux de ses gardes du corps raccompagnèrent les sorciers jusqu’à la grande cheminée où ils se volatilisèrent au milieu d’impressionnantes flammes vertes. Les deux chiens du président se regardèrent puis rebroussèrent chemin pour revenir au bureau du président. L’un des deux informa son coéquipier qu’il devait se soulager avant de reprendre son poste, ils se séparèrent pendant dix bonnes minutes, le temps que l’homme à l’envie pressante s’empare d’un téléphone dans le bureau du conseiller absent. Il composa un numéro qu’il connaissait par cœur. « Salut, j’espère que ta fille combat correctement la maladie. Vraiment ? Oh ! Je suis ravi de savoir que son état est stable. Je voulais te dire que je connais peut-être quelqu’un qui a trouvé un vaccin. Demande à l’apothicaire, il a peut-être rangé la recette dans son livre sur les portraits. Pardon ? Oh, si elle ne fonctionne pas, demande-lui d’utiliser celle des autres. Il faut que j’aille au petit coin, à bientôt. » Il savait que personne ne pourrait deviner que la petite fille était en fait l'URSS et qu'il venait d'aiguiller les siens vers une nouvelle piste pour gagner la guerre, mais mieux valait être prudent, aussi il sortit discrètement du bureau et se rendit aux toilettes comme prévu. En ôtant son pantalon, son paquet de cigarettes tomba dans la cuvette. « Blya ! » S’exclama le russe infiltré dans un murmure.
Résumé :
Ronald Reagan demande de l'aide aux sorciers américains dans la lutte contre l'URSS, mais ces derniers refusent.
Un informateur russe témoin de la scène contacte les siens pour les informer de chercher "de l'aide" auprès des sorciers de chez eux.

Code couleur :
Marta Campbell 4790A1
Ronald Reagan 98772F
Denzel O'Brien AB533E
Espion russe 2F986E

◇ Novembre 1981 – Bulgarie
« Le Ministre de la Magie vient d’arriver, Monsieur. » Todor Jivkov ne prit pas la peine de se tourner pour accueillir son invité, préférant continuer à regarder par la fenêtre. Plusieurs longues et interminables secondes s’écoulèrent alors. « Comment allez-vous, Monsieur Jivkov ? » Ces gens avaient de bien drôles de manières. Le Chef d’état moldu se tourna alors lentement, mais il resta coi. Il ne supportait pas ces personnes. Ils venaient d’une autre dimension, un monde parallèle dans lequel des individus comme lui n’étaient guère les bienvenus. Eux, ils pouvaient faire des choses que des gens comme lui, pourtant à la tête d’un pays, ne pourraient jamais rêver d’inventer. Le sorcier ôta son ouchanka. Il se tenait droit, presque au garde à vous. Dans d’autres circonstances, Todor aurait cru que son invité avait une place importante au sein de l’armée rouge. « Asseyez-vous, Andropov. » Le Ministre de la Magie était un cousin du Secrétaire général du Comité central du Parti communiste de l'Union soviétique, Iouri Andropov, et ce dernier venait d’apprendre son lien de parenté… Enfin, c’était ce qu’il racontait à son entourage, mais Jivkov n’était pas dupe. « Nous allons avoir besoin de vous. » Mikhail Andropov arqua un sourcil, seul signe facial qui prouvait que l’homme était bel et bien à l’écoute. « C’est une première. Que nous vaut l’honneur ? » Jivkov prit place dans le fauteuil derrière son bureau. « Je crains personnellement que les Américains ne soient sur le point de nous vaincre. » Andropov avait regagné son impassibilité naturelle. « De vous vaincre. » Le sorcier ne se sentait pas concerné par les prémices de chantage que le moldu tardait à formuler. « Nous avons besoin de vous. » Mikhail garda son calme et prit son temps pour répondre. « J’ai bien peur de ne pas avoir saisi votre requête, Monsieur Jivkov. » Il le dévisagea et poursuivit. « C’est à peine si le monde magique existe à vos yeux. Lorsque je vous rends visite, je doute à chaque fois que vous sachiez à quoi je ressemble, vous ne levez jamais les yeux de vos dossiers. Et maintenant… Vous souhaitez que la communauté magique vous rende service ? » Andropov aussi était un homme politique, à sa manière. « Entre nous, Todor Jivkov, seriez-vous en train de vous moquer de nous, vous et vos autres moldus haut placés ? J’imagine que nous récolterions votre entière gratitude à la fin ? » Le Chef d’état bulgare se leva doucement, dissimulant mal sa colère. « Non merci, Monsieur. » Mikhail Andropov se détourna et se dirigea vers la sortie qui lui fut presque immédiatement interdite d’accès par deux hommes en costume et à l’air peu aimable. « C’est moi qui décide, Andropov. » Le concerné dégaina sa baguette magique et lorsqu’il s’apprêta à lancer un sort, l’un des gorilles s’en saisit et brisa l’arme immédiatement, aussi rapidement qu’un claquement de doigts. Mikhail Andropov est emmené sans ménagement et un troisième homme qui était resté jusque-là en retrait s’approche. « Au vu du refus, nous pouvons lancer l’étape de remplacement des ministres. » L’homme acquiesce et se retire, toujours en silence.
Résumé :
Todor Jivkov demande de l’aide aux sorciers dans la lutte contre les États-Unis, mais ces derniers refusent. Le Ministre de la Magie bulgare, Mikhail Andropov, est alors fait prisonnier.
Un plan est lancé pour faire remplacer tous les ministres de la magie par leurs assistants corrompus et fidèles aux moldus, que ce soit pour le pouvoir ou pour sauver leurs familles.

Code couleur :
Secrétaire B9D48C
Mikhail Andropov 982F2F
Todor Jivkov 3D55B0

◇ Novembre 1981 – Russie
Quelques jours plus tard …

Iouri Andropov et Todor Jivkov se regardaient dans le blanc des yeux depuis déjà plusieurs minutes. Le Secrétaire Général avait tenu à inviter le ministre bulgare à sa table lors d’un déjeuner amical. Les deux hommes étaient seuls et les oreilles indiscrètes étaient tenues à distance. « J’ignorais que vous aviez des origines bulgares. » le russe prit le temps de finir sa bouche avant de répondre. « Ne passez pas par quatre chemins, je suis au courant. » La mine de Jivkov se figea. « Les nouvelles vont vites… » « Pensez-vous réellement que je vous invite à ma table en toute amitié et sans aucune raison ? » Le coupa presque Iouri Andropov. « Non. Mais compte tenu du contexte actuel… » « Ce que vous avez fait, Todor, est grave. Très grave. » Le Secrétaire Général s’essuya le coin des lèvres avec le bout de sa serviette blanche. « Vous êtes le Ministre d’un état satellite de l’Union Soviétique. Vous devez nous consulter avant de prendre une telle décision. Avez-vous conscience de ce qui vous pend au nez ? » Il avait parlé d’une voix très calme, sans aucune variation. Il avait simplement achevé sa phrase en détournant les yeux de son assiette pour les planter dans ceux du ministre. Celui-ci, comme à son habitude, tentait tant bien que mal de contenir sa colère grandissante. « Nous allons perdre. Il nous les faut. Tous. » « Vous n’êtes pas en mesure de prendre une telle décision seul, Todor. Vous deviez nous consulter avant. Vous… » « Jamais vous n’auriez trahi votre cousin. » « Que Mikhail soit un lointain parent ou non nous importe guère. Vous ne nous avez pas consulté pour capturer les Ministres de la Magie ! C’est scandaleux ! On n’attrape pas des mouches avec du vinaigre. » Todor Jivkov se leva doucement. « Probablement. Mais les sorciers font exceptions. » Il repoussa sa chaise. « Ah ! J’oubliais ! Vous devriez vous entretenir avec Vassili Kouznetsov. » Iouri Andropov plissa légèrement les yeux, à cela Todor Jivkov reprit. « Votre Président semble avoir oublié de vous préciser quelques formalités. »

Le Président du Præsidium du Soviet suprême était assis derrière son bureau lorsque son secrétaire franchit la porte. De longues secondes durant, seule l’énorme horloge à balancier ventant la gloire du régime communiste à l’image de Staline, rythmait le silence pesant entre les deux hommes politiques par de bruyants tic tac réguliers et métalliques. « Vous êtes inconscient. » Ainsi, Iouri Andropov céda le premier. Vassili Kouznetsov cessa d'écrire et releva les yeux vers son interlocuteur. Le mouvement fit plisser les rides de son large front en laissant deviner un plait-il ? « Pourquoi ne m’avez-vous rien dit ? Que se passe-t-il ? Pourquoi Todor Jivkov vient de m’annoncer que vous êtes mêlé à cette histoire d’enlèvements de Ministres ? » Le Président reposa son crayon et toisa son secrétaire. « Vous étiez le seul à être trop proche de l’un des leurs. L’opération numéro un ne pouvait être menée convenablement en votre présence. Nous avons besoin de ces sorciers et le seul moyen de les convaincre est de leur prendre leurs Ministres, puisqu’ils ont tous refusé notre accord à l’amiable. Ils redeviendront des hommes comme les autres s’ils ne peuvent produire de la magie. Jusqu’à nouvel ordre, nous devrons confisquer les baguettes de tous ces sorciers. » Andropov sentait son cœur battre plus fort. « Vous comptez rompre le pacte ? » Les hommes politiques moldus et sorciers haut-placés entretenaient une alliance secrète depuis des siècles, celle du secret magique. Ils étaient les seuls à avoir pleinement connaissance de tout ce qui se passait chez l’autre dans l’intérêt qu’un jour, en cas de crise, un camp puisse aider l’autre… Cela allait davantage dans le sens des moldus. « C’est chose faite. À l’heure où nous parlons, les assistants personnels des ministres occupent les fonctions de leurs supérieurs captifs grâce à une… potion qui leur permet de prendre l’apparence de n’importe qui. Un nom à coucher dehors. Ils sont entrain d’organiser la prochaine coupe du monde de… leur sport national. Elle aura lieu à Moscou. Nous avons prévu des convois pour Krasnoïarsk. » Le secrétaire blêmit en comprenant les intentions de son président. « Vous plaisantez ? Vous allez les envoyer en prison ?! » Kouznetsov haussa les épaules. « Et pourquoi pas ? Leurs premiers ministres font déjà une visite de reconnaissance. » Puis il se leva, un sourire au coin des lèvres. « Enfin, Andropov, détendez-vous. Tout ira bien. Les assistants des ministres le prennent plutôt bien. » Il posa une main amicale sur l’épaule de son collègue qui répliqua instantanément. « Et ensuite ? Quand ils se seront rendus compte de la supercherie, que ferons-nous ? Qu’avez-vous promis à leurs assistants pour qu’ils choisissent de tourner leurs vestes comme cela ? Ce sont des sorciers, Vassili. Ne les sous-estimez pas. Rappelez-vous pourquoi nous voulions une alliance avec eux ! Pour menacer les américains. » Le visage du Président se fendit d’un sourire qui n’avait rien d’attendrissant. « Et si vous vous asseyez, Iouri ? La suite vous intéressera. »
Résumé :
Tous les assistants des ministres de la magie des pays membres de l’URSS utilisent du polynectar pour prendre l’apparence de leurs ministres.
Le plan a été préparé par Vassili Kouznetsov et il met Iouri Andropov dans la confidence de tout ce qui va suivre.

Code couleur :
Todor Jivkov 3D55B0
Iouri Andropov 988F2F
Vassili Kouznetsov A15B7C

◇ Décembre 1981 – Berlin-Est
Madame Leimkühler avait attendu toute la soirée dans son fauteuil en cuir, près du feu. Distraite, elle tricotait un pull pendant qu’une autre paire d’aiguilles s’agitait seule à ses côtés, dénouant à une vitesse folle la pelote de laine posée sur la table basse. Madame Leimkühler n’était pas très manuelle, elle préférait une bonne lecture aux activités de bonne femme. Pourtant, ce soir-là, elle souhaitait s’occuper l’esprit d’une autre manière. La porte d’entrée s’ouvrit, puis se referma. « Hermann ? » Il s’arrêta sur le seuil du salon. « Est-ce qu’il reste de quoi manger ? Je meurs de faim. » Elle se rapprocha pour le débarrasser de son manteau, comme à chaque fois, mais il se détourna avant qu’elle ne puisse l’approcher. « Je… Oui... Demande à Heilwig… » Il ouvrit le débarras sous l’escalier, constatant qu’il n’avait pas besoin d’y mettre le nez, il retourna près de sa femme et lui confia son manteau. Elle fronça les sourcils, se demandant ce qu’il pouvait bien fabriquer. Hermann allait se rendre à l’étage lorsqu’il se souvint de la cuisine sur sa droite, il fit alors demi-tour comme s’il ne savait trop où aller. Rike Leimkühler attendit alors à l’entrée de la pièce, le manteau de son mari toujours dans les bras. Heilwig, l’elfe de maison et son maître se faisaient face. La pauvre créature, de nature extrêmement timide, engagea la conversation. « Monsieur souhaite-t-il autre chose à manger ? Heilwig peut faire son plat préféré à monsieur, si monsieur ne veut pas manger le plat que Heilwig a préparé à madame. » Il approuva, d’un signe de tête sans dire un mot. L’elfe de maison s’inclina devant son maître, puis sortit de la cuisine où elle saisit le manteau que sa maîtresse tenait.

Hermann Leimkühler dormait profondément, mais sa femme Rike ne parvenait pas à trouver le sommeil. Elle sortit alors de ses couvertures pour retourner à la cuisine où devait se reposer Heilwig. Elle fut cependant surprise de voir l’elfe parfaitement réveillé. « Madame, Heilwig a reçu un hibou pour vous. » Le parchemin que la sorcière tenait entre ses mains était vierge. D’un coup de baguette, le message se révéla sous ses yeux. « Partez pendant qu’il en est encore temps. Il n’est pas celui que vous croyez. Trouvez-nous où vous savez. » Hermann agissait bizarrement depuis quelques jours, elle n’avait pas besoin de plus d’explications pour préparer quelques affaires discrètement, offrir un vêtement à Heilwig et s’enfuir. Instinctivement, elle s’était rendue à la vieille bâtisse dans laquelle les femmes mariées à des personnalités importantes au sein du ministère de la magie se réunissaient une fois par semaine pour discuter. Elles étaient toutes d’accord, leurs époux agissaient tous étrangement. « Je l’ai su le jour où l’un des sortilèges protégeant la maison s’est déclenché, il m’a juste dit qu’il l’avait oublié, alors que c’est lui qui l’a inventé ! » Avoua l’une des femmes. Une autre renchérit « Notre Kneazle est devenu très agressif avec lui alors qu’ils étaient très proches. Je n’avais jamais vu cela ! » Certaines ont choisi de s’enfuir vers les États-Unis pour assurer leur protection ou celle de leur famille, tandis que d’autres souhaitent rester pour percer à jour la fraude.
Résumé :
Malgré le polynectar, les comportements ne sont pas les mêmes et les épouses des Ministres disparus ont rapidement relevé les incohérences.
Certains fuient en direction des États-Unis pour chercher protection, sentant que quelque chose ne tournait pas rond.

Code couleur :
Rike Leimkühler DE9CEF
Hermann Leimkühler 9CD1EF
Heilwig A2EF9C
Femme de ministre 1 EF9CB2
Femme de ministre 2 A89CEF
Maître du jeu
Etiam Periere Ruinae
Etiam Periere Ruinae
MessageSujet: Re: Contexte long   Contexte long GmNdxVI0_oVen 30 Aoû 2019 - 10:43

◇ Janvier 1982 – Coupe du Monde de Quidditch, Moscou
Une tempête de neige. Il ne manquait plus que ça… et la Sibérie. Millicent Bagnold, première Ministre de la Magie britannique ne parvenait pas à se réchauffer. Elle avait déjà une sainte horreur du froid sur son archipel, si on devait lui rajouter des couches de neige par mètre, du vent sec à en congeler un povrebine… Elle regrettait de ne pas s’être portée souffrante, en sachant que sa présence au mondial n’avait rien à voir avec le quidditch, qu’elle détestait. L’enjeu était simplement politique. « Avez-vous tout ce qu’il vous faut, madame ? » La jeune femme fronça les sourcils. L’homme qui se souciait de son confort était aussi large qu’une armoire à glace et avait un accent à couper au couteau. Millicent acquiesça tout en dévisageant le garde du corps.

La sorcière ne se sentait pas à l’aise. Elle avait un mauvais pressentiment. Les États-Unis n’avaient pas été conviés à l’événement en raison des désaccords liés à leur mauvaise entente avec les russes et les hommes chargés de sa sécurité étaient tous habillés comme des moldus. Que venaient-ils donc faire ici ? Elle n’avait pas suivi la moitié du match. Le ministre allemand l’informe, à voix basse, de l’impossibilité de transplaner, ce qui avait d’autant plus renforcé son sentiment d’inquiétude. Elle enfouit son visage dans son col et fixe un point invisible dans le stade. La mi-temps devait être terminée, mais les joueurs ne remontaient pas dans les airs. Au moment où elle se lève pour quitter sa loge, son vigile l’en empêcha. « Mais poussez-vous espèce de magyar à pointes vérolé ! » Se croyant plus maline que le russe, la sorcière sorti sa baguette « Bombarda ! » Millicent échoua lamentablement, rien ne se produisit. Puis, une voix résonna dans le stade. « Veuillez regagner la sortie, le match Russie – Angleterre ne pourra se poursuivre en raison du mauvais temps. » C’était un mensonge. Le plus gros mensonge qu’elle n’avait jamais entendu. Le vigile s’empara de sa baguette alors que l’annonce venait de s’achever, puis il la brisa sous ses yeux. Paniquée, Millicent tenta de transplaner, encore et encore… mais rien ne se produisit. Sa vision se brouilla brutalement, ce fut le trou noir. Elle ouvrit les yeux et sentit qu’on la transportait comme un vulgaire sac de pommes de terre. Elle aperçut alors une montre à gousset autour du cou de la personne qui la portait, puis elle s’évanouit à nouveau.
Résumé :
La Coupe du Monde de Quidditch était un prétexte pour attirer les ministres de la magie du monde entier afin de les enlever et les faire remplacer.
De nombreux spectateurs ont également été enlevés, mais quelques-uns sont parvenus à s’enfuir.
La magie a été bloquée à l’aide de petits objets, tel une montre à gousset, portés par les moldus qui sont des agents du KGB.

Code couleur :
Garde du corps 2F983B
Millicent Bagnold 61579F

◇ Janvier 1982 – Krasnoïarsk, Sibérie
Millicent ouvrit péniblement les yeux. Le monde tournait autour d’elle. Une lumière blanche l’éblouit. Lorsque ses iris firent leur mise au point, le premier visage qu’elle vit portait un masque chirurgical, une charlotte et des lunettes. Ils s’observèrent un moment, puis il reporta son attention ailleurs, sur le bras de la sorcière. Elle fit de même, puis constata qu’elle était attachée à un divan d’examen, une seringue plantée dans le bras. « Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous faites ? » La ministre s’agita, le médecin eut juste le temps d’ôter l’aiguille avant que tout ne soit secoué par la brutalité de l’anglaise qui cherchait à se délivrer. « Laissez-moi ! À l’aide !! Aidez-moi !! » Puis elle se mit à crier encore plus fort. Trois autres médecins identiques à celui qui lui avait prélevé du sang débarquèrent dans la pièce immaculée et éblouissante. Elle ne comprenait rien à ce qu’ils baragouinaient, ils étaient russes. L’un eut le malheur de laisser traîner son poignet trop près de sa bouche alors qu’il tentait de la maintenir au divan, elle le mordit jusqu’au sang. Il ne réfléchit guère plus longtemps, s’empara d’une nouvelle seringue sur une table qu’il planta dans le cou de la sorcière. Celle-ci s’endormit en quelques secondes.

Il n’y avait pas de lumière dans la pièce où elle s’éveilla. Une migraine atroce la fit gémir de douleur. « Vous allez bien ? » Demanda une voix à l’accent à couper au couteau. « Je crois. » Répondit-elle. Elle avait froid à la tête. Lorsqu’elle y passa ses doigts, elle constata qu’elle n’avait plus de cheveux, juste une légère repousse de quelques millimètres. « Oh mon dieu. Qu’est-ce qu’il se passe ici ? Où suis-je ? » Elle se leva d’un bond dans le noir et manqua de tomber en se heurtant à un obstacle. « C’était moi, ça ! » Lui hurla presque la voix inconnue. « Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici avec moi ? Où sommes-nous ? » Millicent avait presque le souffle coupé, la peur au ventre, la gorge sèche… Elle était terrifiée. « Une question à la fois, si vous le voulez bien. Asseyez-vous. Vous ne pourrez pas sortir, de toute façon. Cela fait des mois que je cherche et je n’ai pas avancé d’un millimètre. » La ministre, tremblante s’assit et l’homme se décida à parler alors qu’elle calmait son souffle. « Je m’appelle Iouri Andropov et je suis l’ancien Secrétaire général du Comité central du Parti communiste de l'Union Soviétique. » Son anglais était imparfait, son accent russe ne facilitait pas la compréhension de Millicent, mais elle ne dit rien et but ses paroles dans les ténèbres de la pièce.

Ils étaient captifs. Lui, elle, tous les sorciers de haute fonction se trouvaient dans des cellules noires comme la leur. Parfois, ils entendaient crier, tambouriner, mais personne n’y répondait jamais. « Vous êtes un moldu. Pourquoi êtes-vous là ? » « Parce que j’étais en désaccord avec eux… et parce que j’en savais trop. » Elle avait vu une seule fois le Ministre de la Magie bulgare, mais ne lui avait jamais directement parlé, elle connaissait cependant son nom, Andropov. Ainsi, ce russe, Iouri Andropov, s’était vu enfermer par ses propres collègues parce qu’il avait fait passer sa famille au premier plan. Une famille dont il ignorait tout mais qu’il n’avait pas voulu sacrifier. Mikhail Andropov, ministre de la magie bulgare, était son cousin, après tout. « Les américains ont cherché de l’aide vers vous avant nous, mais ils ont reculé à la minute où le MACUSA a refusé. Le bloc de l’est a obtenu la même réponse des sorciers, sauf qu’ils ont préféré parvenir à leurs fins par la force. » Iouri disait que les soviétiques avaient peur des sorciers. Ils préféraient les déposséder de leur magie en attendant de trouver un moyen de se l’approprier. « C’est impossible. » Déclara Millicent dans un rire forcé. « Je ne sais pas si ça l’est. En écoutant attentivement, j’ai cru comprendre qu’une partie des vôtres ont accepté de participer aux recherches, plutôt que de se retrouver en cellule, comme nous. D’autres ont réussi à s’enfuir, peut-être pour se réfugier aux États-Unis, mais il y en a peu qui y sont parvenus. » « C’est impossible. » Répéta Millicent. « Les sorciers doivent se soucier de notre disparition ! » Sentant la panique l’envahir, elle s’était rallongée, le cœur battant à tout rompre. « Il y a une rumeur qui circule. Pourquoi vous ont-il tondue, à votre avis ? » Les yeux de l’ancienne ministre s’ouvrirent en grand. « Du polynectar. » « Oui, cette chose, cette potion permettrait à vos conseillers, assistants, les plus proches d’usurper votre identité. » Il y eut un silence, le secrétaire se mit à rire nerveusement. « J’ignore ce que mes semblables leur ont promis pour qu’ils acceptent de prendre un tel risque. La légende dit qu’ils auraient proposé un partage de pouvoirs, de territoires et de biens… Je n’y crois pas trop, j’opterais pour de la menace sur leurs familles. Dans un climat tel que celui-ci, tout est bon pour se protéger. » Bagnold se caressait le crâne, oubliant presque qu’autrefois elle possédait une très longue crinière brune. « Comment se fait-il que la magie ait été inefficace le jour de la "Shinning Threat", comme vous dites pour désigner l’attaque de la coupe du monde ? » Andropov soupira dans son coin. « Avant de me faire enfermer, Vassili Kouznetsov, m’a avoué la fin de leur plan. Je pense que c’est ma réaction qui m’a conduit ici. Apparemment, ils auraient découvert un voile dans le Ministère Allemand, en RDA. Une relique située dans le département des mystérieux ou quelque chose comme ça… » « Le département des mystères. » « Peut-être. Il y avait ce voile étrange que les sorciers étudiaient et à proximité duquel aucun sorcier n’est en mesure de produire de la magie. Certains disent que les sorciers peuvent le voir comme une énorme masse noire tandis que ceux qui n’ont pas de don ne voient rien. Je pense que c’est pour cette raison que certains des vôtres ont accepté, ou ont été contraints, de participer à la recherche. Pour pouvoir se servir de cet objet, il faut pouvoir le voir. Ils ont réussi à le fragmenter et se sont rendus compte qu’il était extensible à l’infini. Ils ont donc équipé les chiens du gouvernement, chargés de vous capturer, avec des fragments de ce voile. Ils les ont placés dans des objets facilement dissimulables, comme des montres bracelet, à gousset, des miroirs de poche… » De nouvelles voix se rapprochèrent puis s’arrêtèrent devant leur porte qu’ils ouvrirent. La lumière du couloir étroit aveugla la sorcière qui mit sa main en visière. Le contre-jour l’empêchait de voir le visage des hommes en uniforme. Elle comprit qu’ils cherchaient Andropov. Celui-ci était assis dans le coin de la pièce qui devait mesurer moins de neuf mètres carrés. Les moldus le soulevèrent en lui criant dessus. Il lança un dernier regard à Millicent avant de sortir, lorsqu’elle put enfin discerner la moitié de son visage dans la lumière blanche aveuglante. Sa peau était couverte de tâches qui ressemblaient à des ecchymoses noires.
Résumé :
Les sorciers enlevés sont victimes d’expériences et de tests.
Certains ont choisi de collaborer aux projets des moldus pour éviter la prison.
L’attaque lors de la Coupe du Monde est appelée : The Shinning Threat.

Code couleur :
Millicent Bagnold 61579F
Iouri Andropov 988F2F
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MessageSujet: Re: Contexte long   Contexte long GmNdxVI0_oVen 30 Aoû 2019 - 10:44

◇ Février 1984 – Krasnoïarsk, Russie
Iouri Andropov est mort le 9 février. En tout cas, c’est à cette date que Millicent Bagnold fut dépourvue de colocataire. Le monde entier relaya l’information. Les journaux titraient « Iouri Andropov meurt d’une insuffisance rénale », mais en vérité le secrétaire souhaitait la libération des Ministres de la Magie, que le monde des moldus et celui des sorciers retrouvent leurs places d’origine et que les moldus n’aient aucunement recours à la magie pour vaincre leurs ennemis d’une quelconque manière que ce soit. L’ancien secrétaire a subi des injections d’un produit qu’un nouveau laboratoire venait de lancer avec l’armée rouge. Son corps, trop âgé, fut rapidement couvert d’ecchymoses, il perdit la vue et devint extrêmement agressif. Il fut séparé de Millicent à la suite d’une violente bagarre.
Résumé :
Des produits inconnus sont testés sur les prisonniers.
Iouri Andropov meurt et la presse affirme que c’est à cause d’une insuffisance rénale.

◇ 3 Septembre 1984 – Baïkonour, Kazakhstan
La voiture s’arrêta devant le hangar. Vassili Kouznetsov en descendit, accompagné par quelques hauts gradés de l’armée rouge. Sur leur passage, les soldats les saluaient avec ferveur et toutes les portes s’ouvrirent. « Est-ce que tout est prêt ? » Un homme, probablement un scientifique au vu de sa tenue agrémentée d’une blouse claire courut pour se mettre à sa hauteur et avancer du même pas rapide. « Tout est prêt monsieur, le dernier satellite a été dupliqué par l’équipe de sorciers et a été chargé dans la fusée. » Le visage du président exprima de la satisfaction. « Qu’en est-il pour le lancement ? » Cette fois-ci, un haut gradé le renseigna. « Toutes les fusées vont bien pouvoir décoller avant la fin de la journée, elles ont été vérifiées et les réservoirs ont été remplis. » Le petit groupe s’arrêta dans un bureau en hauteur, face à une grande portion vitrée. « Alors que le spectacle commence. » Bientôt, chaque fusée allait être mise à feu et les lancements se feraient sans fausse note. Dans quelques heures, elles allaient atteindre l’espace et les satellites iraient se placer avant de libérer leur contenu.

La voiture s’arrêta à nouveau, cette fois-ci devant une place proche de la limite de la base. Elle était pleine à craquer de journalistes du monde entier cordialement invités, ou parfois un peu contraints, contrôlés et escortés par des officiers du régime, pour couvrir l’annonce qui allait être faite dans quelques instants. Vassili se positionna aux côtés de Todor Jivkov. « Le sujet est prêt pour la présentation ? » Le chef d’état bulgare acquiesça et pointa du doigt deux hommes de l’autre côté de l’estrade. « Il ne pourra pas se retourner contre nous ? » Cette fois-ci, il désigna les nombreux hommes en costume un peu partout à proximité. « Ils sont tous équipés de la version portable. » Le président afficha une moue satisfaite. Enfin, au signal d’un homme dans la foule, Todor s’avança et grimpa sur l’estrade, son président à ses côtés. « Mesdames et Messieurs, merci d’être venus aujourd’hui. Rappelez-vous bien de la date du 3 septembre 1984, car à partir d’aujourd’hui, le monde ne sera plus comme hier. La nouvelle que nous allons vous annoncer est grave. On nous a menti. Depuis toujours ! En parallèle de nos vies paisibles, un monde totalement différent évolue, un monde plein de magie, avec des sorciers ! » Des murmures se firent entendre dans la foule, murmures qui montèrent progressivement en un grondement, Vassili sourit. « S’il vous plait ! » Il attendit que les gens se taisent, ou murmurent tout bas. « Je ne vous mens pas, j’ai d’ailleurs le privilège de vous présenter un sorcier pour la première fois de votre vie. » Il fit un geste et un homme fut bousculé pour monter sur l’estrade, suivit d’un second. Tous deux étaient accoutrés de manière ridicule, avec de grandes robes de couleur, des chapeaux aux formes étranges. Todor donna un bout de bois à celui qui semblait perdu et lui murmura quelque chose à l’oreille. « Si vous tuez le sorcier qui vous fait face, vous êtes libre. » Les deux sorciers se regardèrent, chacun un bâton dans une main. Et finalement celui qui eut l’espoir de revoir sa famille un jour leva sa baguette. Alors que l’autre amorça le même mouvement, il prononça à voix haute « Avada Kedavra ! » Un éclair de lumière verte vint frapper l’homme en face de lui qui s’effondra mollement. Aussitôt les hommes en costume se précipitèrent sur lui, ils tenaient devant eux une montre à gousset ouverte et lui arrachèrent sa baguette des mains. « Vous venez d’assister à la preuve en direct de l’existence des sorciers, de l’utilisation qu’ils font de ce qu’ils appellent leur baguette. » Cette attaque avait créé un mouvement de recul, la surprise se lisant dans les yeux de chacun, mais cela s’était bel et bien passé au vu du cadavre sur l’estrade. Et tout cela avait été diffusé en direct à travers le monde entier. « Ne vous inquiétez pas s’il vous plaît, comme vous pouvez le voir, sa baguette lui a été retirée et il se trouve que nous avons mis en place un système permettant de bloquer leur magie. » On lui tendit un étui à cigarette. « Vous connaissez tous cet objet, mais nous l’avons modifié en ajoutant un composant d’origine magique qui permet de brider totalement les pouvoirs des sorciers sur un petit rayon. » Il rendit l’objet à son propriétaire. « Oui, je l’avoue, c’est risible, un objet magique qui empêche de faire de la magie. » Il rit et il entendit quelques échos parmi les personnes présentes. « Tout à l’heure vous avez pu assister également au lancement de plusieurs fusées. Non, je ne passe pas du coq à l’âne, je vous rassure. » Il sourit aux caméras, tentant de donner une image agréable et positive. « Dans ces fusées, il y a des satellites qui vont être une arme redoutable contre tous ces sorciers. Je vous annonce que la magie va totalement disparaître de la surface de la terre ! Et vous n’aurez plus rien à craindre d’eux mes chers frères et sœurs. » Cette fois-ci, ce fut des propos emplis de soulagement que Todor put entendre monter de l’assistance. La démonstration était terminée, il les remercia une nouvelle fois de leur aide pour révéler la vérité aux yeux du monde et se retira avec Vassili et leur prisonnier sorcier qui retournera bien vite en cellule.
Résumé :
Des satellites sont envoyés autour du globe par l’URSS.
Todor Jivkov annonce l’existence de la magie au monde entier.

Code couleur :
Vassili Kouznetsov A15B7C
Scientifique 6B0920
Militaire 6B5509
Todor Jivkov 3D55B0
Sorcier 096B48

◇ Septembre 1984 – Maison blanche, États-Unis
« C'est impossible. C'est une vaste blague ! Les russes tendent à nous faire plier avec cette menace ridicule. Nous divaguons en pleine science-fiction ! » Ainsi tapait violemment Ronald Reagan sur son bureau. Devant lui, Edwin Meese ne flancha pas et serra davantage le document qu'il tenait entre ses doigts. « Monsieur le Président, si je puis me permettre, nous étions en position de force encore une fois. Ils se sont aperçus qu'ils ne faisaient encore pas le poids... D'où le lancement de leurs satellites. » Le conseiller républicain avait raison. Reagan le savait mais il contenait sa rage et cela se lisait sur son visage. « Monsieur ? » Il releva les yeux vers son conseiller puis s'écarta brutalement de son bureau pour se diriger vers sa fenêtre. « Qu'allons-nous faire de ces... de ces sorciers, Monsieur ? S’ils ne peuvent plus faire de magie ne deviendraient-ils pas nos concitoyens ? » Les USA et leurs alliés peinaient encore à se convaincre de l'existence d'un autre univers. Un monde dans lequel l'Homme disposait de pouvoirs. Des dons fantastiques qu'ils pensaient pouvoir utiliser pour s'attirer la victoire ou plutôt... la soumission de l'ennemi communiste. Malheureusement, leur plan avait fuité. C'était le Chef de l’état bulgare, Todor Jivkov, qui avait exposé la communauté magique et l'URSS s'était empressée de mettre en place un dispositif particulier capable de soumettre les sorciers. Tout un tas de théories avaient alors fleuri : on pouvait lire des gros titres sur les journaux L'URSS a créé une milice Martienne. Les Communistes pactisent avec Satan ou alors Brejnev danse nu pendant le grand Sabbat de Moscou. La terreur éditoriale était en place, les gens mordaient à l’hameçon et les russes s’occupaient de leur dernière découverte à l’abri des espions Américains. « Nous n’en sommes pas encore là, j’aurais vu débarquer dans mon bureau leurs ministres autrement. » L’image de cette femme forte étrange lui fit monter un sentiment de colère. Elle était si certaine d’elle… qu’elle ne vienne pas pleurer pour chercher de l’aide. « Pour le moment, nous devons infiltrer des hommes dans leurs zones de recherche, quelque chose me dit que l’URSS a encore beaucoup de secrets. » Le conseiller prit des notes et tous deux cherchèrent la meilleure solution pour infiltrer l’ennemi.
Résumé :
Des espions américains vont être envoyés pour infiltrer l’URSS.
La population peine à croire à l’existence de ces sorciers et de la magie.

Code couleur :
Ronald Reagan 98772F
Edwin Meese 73982F

◇ Septembre 1984 – Boston, États-Unis
« Je vous le répète, je suis Rike Leimkühler. » Les deux fédéraux fumaient. L’un roula des yeux pendant que l’autre étouffa un rire. « Tout à fait. Et vous dites que vous êtes une sorcière. Oui. Je me présente, je suis Jack O’lantern et à minuit, je me transforme en citrouille. » Son collègue explosa de rire. L’allemande parut scandalisée. Elle jeta alors un tabloïd sur le bureau en fusillant les deux non-maj’ du regard. L'URSS a créé une milice Martienne, ils arrivent sur nos côtes ! Titrait le journal. Les deux hommes se mirent à nouveau à rire. « Si seulement tous nos visiteurs étaient comme vous, madame. Sachez qu’on connaît un endroit qui peut vous protéger. » Le regard de la sorcière s’illumina. « Vraiment ? » L’un des deux hommes écrasa sa cigarette, un immense sourire au coin des lèvres. « Oui, vraiment ! J’ai juste à passer un coup de fil. » Elle l’observa empoigner son téléphone. « Ouais, elle s’appelle Rike Leimkühler, apparemment. C’est une sorcière qui s’est réfugiée à Boston parce que son mari n’est pas son vrai mari. Apparemment, il lui ressemble comme deux gouttes d’eau, mais ce n’est pas lui. Elle veut qu’on la protège parce qu’elle veut avoir une vie de… Ah oui ! De non-maj, c’est ça. D’accord, à tout de suite. » Il raccrocha. « Madame, on va venir vous chercher et vous emmener dans un endroit sûr. » Elle sourit, garda son sac serré contre elle, remercia les deux agents, naïvement. Sa fille était cramponnée à sa jambe, la crainte peinte sur le visage. Rike était arrivée aux États-Unis deux ans auparavant. Jusqu’ici elle avait essayé de faire de son mieux pour vivre cachée au milieu de toutes ces personnes dépourvues de magie. Elle avait eu peur de rejoindre la communauté magique américaine, et s’ils étaient aussi des imposteurs ? Et s’il n’y avait plus de dirigeants vers qui se tourner ? C’était par crainte qu’elle avait volontairement choisi de rester loin des siens et d’élever sa fille sans magie. Mais elle avait vu ce qui s’était passé dans ce qu’ils appellent la télévision, elle avait entendu le discours et elle avait eu peur qu’ils puissent la retrouver malgré tout. C’était aussi pour cela qu’elle était venue voir ces moldus…plutôt non-maj’ comme ils les appelaient ici. Elle était ravie de savoir qu’ils allaient pouvoir l’aider, elle sentait au fond d’elle qu’elle avait bien fait de venir leur parler. Quelques heures plus tard, Rike Leimkühler entrait à l’hôpital psychiatrique de Northampton State, sa fille qu’elle avait mise en monde durant l’été 1982 fut remise aux services sociaux.
Résumé :
Malgré l’annonce tous ne croient pas aux sorciers, ceux qui vont voir les non-maj’ sont généralement emmenés en asile psychiatrique ou renvoyés chez eux comme des malpropres.

Code couleur :
Rike Leimkühler DE9CEF
Agent du FBI A09CEF

◇ Novembre 1984 – Providence, États-Unis
« Un whisky pur feu. » Un homme dans la cinquantaine prit place au bar. « Toujours apte à faire de la magie Andrew ? » C'était devenu un rituel entre le patron du bar et son client. Ils en riaient tous les jours depuis que l’autre taré de non-maj’ avait cherché à semer la panique avec son annonce de disparition de la magie. « Globalement oui. » Intrigué le patron se rapprocha en lui apportant son verre. Il se mit alors à parler un peu plus bas. « Des ratés ? » L’autre porta son verre à ses lèvres et hocha la tête. « Rien de bien grave je pense, peut-être un peu trop d’alcool, mais il y a des jours ou j’ai l’impression que cette fichue baguette ne veut rien savoir. » Lui aussi avait baissé le ton, inutile d’inquiéter les autres clients et de leur faire savoir que plus le temps passait et moins il était apte à utiliser la magie. « Gardes le pour toi, mais ça m’arrive aussi parfois. » Les deux hommes se regardèrent. « Impossible que ce soit l’autre communiste qui nous fasse ça, il l’a annoncé début septembre et on est bientôt fin novembre. » Le patron sembla réfléchir. « Tu dois avoir raison peut-être que je suis trop fatigué avec le boulot tout simplement. » Ils échangèrent un nouveau regard et finalement la discussion s'engagea sur autre chose.
Résumé :
Depuis l’annonce, les sorciers craignaient de perdre leurs pouvoirs, mais rien n’est arrivé, aussi ont-ils pris la menace comme un délire d’illuminé.
Cependant, quelques fois, leurs baguettes ne semble pas vouloir répondre aux ordres. Un sortilège peut faire défaut, comme s’il manquait de magie pour l’alimenter. Ils appellent ça des ratés, mais ne s’en inquiètent pas plus que ça.

Code couleur :
Andrew B59C39
Le patron 8F5313

◇ Décembre 1984 – Providence, États-Unis
La porte du bar s’ouvrit en faisant un bruit fracassant, la vitre se brisa. « Andrew ! Tu as encore trop bu ? » Lui demande le patron entre la surprise et l’énervement. « C’est la catastrophe, le ciel est tout gris, mais il n’y a pas de nuage ! » Le patron s’approcha de lui et prit une voix rassurante. « Ça arrive, ils n’ont pas annoncés de pluie, mais début décembre, c’est de saison et on sait bien qu’on ne peut pas trop se fier aux météomages ! » Il en rit pour tenter de détendre l’atmosphère. Il voyait bien que les autres clients étaient sur leurs gardes. Tout le monde était très nerveux depuis la chute du secret magique. « Je ne peux plus faire de magie ! Je me baladais dans le chemin du cerf blanc et je me suis retrouvé face à face avec un non-maj’ ! Et à côté de la boutique des Bishop, au lieu d’avoir le passage entre nos deux mondes il n’y avait juste rien du tout ! » Il était complètement paniqué par ce qu’il venait de voir et de vivre, le pauvre. « Ma baguette ne fonctionne plus, essaie pour voir ! » Les clients murmuraient, un peu paniqués. Le patron sortit sa baguette, et jeta un basique sort pour réparer la vitre brisée. Un peu de fumée sortit de son arme, mais il ne se passa rien. Ce fut à ce moment que la panique se fit ressentir dans l’établissement. Le patron se rendit à l'extérieur et constata de ses propres yeux le ciel voilé. « Mais comment c’est possible ? Jusqu’à présent nous en étions encore capables… » Il ne comprenait pas et il avait bien peur de ce que cela présageait... plus de magie et une vie de non-maj’ à endosser par la force.
Résumé :
La magie n’est plus possible depuis le début du mois de décembre. C’est à ce moment-là que les morceaux de voile n’ont fait qu’un.
Le ciel est gris en permanence pour les sorciers et leurs baguettes sont devenues inefficaces.
Tous les sortilèges protégeant les sorciers sont tombés, plus aucune barrière n’existe entre les deux mondes, c’est comme s’ils avaient fusionné.

Code couleur :
Le patron 8F5313
Andrew B59C39

◇ Décembre 1984 – Boston, États-Unis
« Elle est assise là-bas. » Entendit Rike dans son dos. Quelques secondes plus tard, deux hommes s’assirent en face d’elle. « Vous. » S’indigna-t-elle, les yeux exorbités. Ils se regardèrent. L’un baissa les yeux pendant que l’autre se décida à parler. « Nous… tenions à nous excuser pour notre comportement. » Madame Leimkühler s’indigna immédiatement. « Vous vous fichez de moi ? Cela fait trois mois que je suis enfermée ici ! TROIS MOIS. Je veux… J’EXIGE de voir ma fille ! » L’agent fédéral se racla la gorge. « Cela n’est plus du notre ressort. Nous souhaitions juste vous informer qu’un nouveau bureau a été créé au FBI à la demande du MACUSA pour répondre à votre demande et à celle de vos euhm… semblables… sorciers. » Il peinait à prononcer ce mot. « Alors ça y est ? Vous me croyez ? » « Et bien vu la tournure des derniers événements, nous n’avons pas trop le choix. » Elle fronça les sourcils. « De quoi parlez-vous ? »

Au cours des heures qui suivirent, Rike fut raccompagnée à Boston. Le ciel était étrangement gris et la lumière était assez sombre, comme si un orage sans nuages se préparait. Elle fut conduite au sous-sol du bâtiment fédéral qu’elle avait visité trois mois auparavant. Il n’y avait pas de fenêtre à cet endroit, une simple lampe de bureau éclairait la pièce. Une pile de dossiers étaient empilés devant elle, le journal Spellbound daté de la veille était posé juste à côté. Des sorciers envahissent les États-Unis. Ronald Reagan démuni face à la riposte russe. Jivkov et Kouznetsov lancent des satellites en orbite pour bloquer l’accès à la magie. Les non-maj’ se mettent en chasse. « Madame Leimkühler ? » Prononça une voix dans son dos. La sorcière assise sursauta et répondit au quart de tour. « Elle-même ! » Une femme blonde aux cheveux courts s’assit en face d’elle derrière son bureau. « Abiageal O’Brien, je dirige le nouveau Bureau Fédéral d'Informations Sorcier. Nous nous excusons pour le malentendu… » « Où est ma fille ? Qu’est-ce que c’est que toute cette mascarade ? » Demanda-t-elle en haussant le ton et en désignant le journal qu’elle avait jeté sous les yeux d’Abiageal. « Personne ne vous a rien dit à Northampton ? » La sorcière secoua la tête. L’agent fédéral prit une longue inspiration. « Et bien la loi Rappaport n’a plus lieu d’être puisque le secret magique a été levé à cause des russes. » Rike cligna plusieurs fois des yeux, l’incompréhension peinte sur son visage. C’était pourtant déjà le cas la première fois qu’elle était venue, tout avait été révélé. « Les non-maj’ sont au courant de tout et ont eu le temps d'encaisser la nouvelle pour y croire. Les Russes ont massivement capturé des sorciers dans l’intérêt d’empêcher les Américains de s’approprier la magie. Forcément, les sorciers n’ont pas voulu collaborer, cette guerre ne nous concerne absolument pas. Alors les communistes ont décidé que si eux ne pouvaient pas y avoir accès, personne d’autre ne le pourrait. Enfin. Désormais, nous n’avons plus accès à la magie. » Il y eut un silence. « Pardon ? Comment ça ? » « Nos baguettes sont inutiles, des satellites soviétiques sont en orbite depuis septembre et couvrent la planète d’un voile que nous, sorciers, sommes les seuls à voir. C’est apparu petit à petit, nous ne nous doutions de rien. » La sorcière fédérale soupira encore une fois. « Essayez de faire de la magie, vous verrez. » Rike sortit sa baguette et tenta un sortilège. Une légère fumée se dégagea de la pointe, mais rien d’autre ne se produisit. Stupéfaite, l’allemande était bouche bée. « Voilà, vous savez tout. On vous ramène votre fille. »
Résumé :
Les sorciers enfermés par erreur sont petit à petit libérés et des explications, ainsi que des excuses leurs sont fournies.
Au sein du FBI un nouveau bureau a été créé à la demande du MACUSA : Le Bureau Fédéral d'Informations Sorcier. Il va aider les sorciers à se faire une place parmi les non-maj’ et il y n’y a que des sorciers qui y travaillent.

Code couleur :
Infirmier 508F13
Rike Leimkühler DE9CEF
Agent du FBI A09CEF
Abiageal O'Brien 138F89
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Contexte long

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